Matthijs GARDENIER - Sociologue

DOCTORAT A LA FACULTE DES SCIENCES DU SUJET ET DE LA SOCIETE -UFR5

Après un Diplôme de l’Institut d’Études Politiques d’Aix-en-Provence, spécialité Culture et Société en 2007 Matthijs Gardenier s’est orienté vers l’Université Paul-Valéry Montpellier 3 où il obtient  un Master 2 Recherche en Sociologie en 2009 puis une Licence d’Histoire en 2010.

En 2014 il obtient un Doctorat à la Faculté des Sciences du Sujet et de la Société-UFR5  après avoir soutenu une thèse  intitulée « Pour une sociologie des rassemblements, construction sociale, action collective et maintien de l’ordre » sous la Direction Martine XIBERRAS, Professeur en Sociologie.

Ces travaux de thèse portent sur la sociologie des rassemblements de personnes et sur le maintien de l’ordre en France, avec comme terrain d’étude les mobilisations altermondialistes de 2009 à 2013 en France et en Allemagne.

Ses recherches portent sur l’action collective et la participation politique non institutionnelle. Il s’intéresse aux mouvements qui remettent en cause le monopole de la violence légitime de l’État, et à la manière dont les pouvoirs publics y réagissent.

Attaché Temporaire d’Enseignement et de recherche (ATER)  pendant 2 ans à la Faculté des Sciences du Sujet et de la Société de l’Université Paul Valéry Montpellier 3, ses recherches s’orientent vers le développement du vigilantisme en France, principalement  les mobilisations des groupes anti-migrants, notamment à Calais mais aussi par exemple la surveillance de quartier de type "Voisins Vigilants".

Grâce à une bourse à l’Université de Manchester il poursuit ses recherches sur le vigilantisme anti-migrant en France et en Grande Bretagne.

Depuis sa thèse, il  participe à des conférences et écrit pour différents ouvrages scientifiques. Il publie également des articles ainsi qu’une partie de sa thèse :

M. GARDENIER,  La psychologie des foules en questions, Uppr éditions, Toulouse, 2016.

M. Gardenier parle de ce livre et de son travail dans une interview pour la RTS (Radio Télévision Suisse) en 2018 au sujet des gilets jaunes, cliquer 

En 2019, Il participe comme producteur et expert scientifique à un projet de documentaire audiovisuel qui repose sur ses travaux sur le développement du vigilantisme en France.

Parallèlement à ses recherches sur la foule et le vigilantisme Matthijs Gardenier travaille comme ingénieur de recherche  à LERSEM (Laboratoire d'Etudes et de Recherches en Sociologie et en Ethnologie de Montpellier)…) Il y remplit des missions de sociologie plus appliquée en réalisant des études par exemple pour la Ville de Montpellier ou l’UDAF (Union Départementale des Associations familiales)   sur des problématiques de discriminations  et d’accès aux droits.

 Matthijs Gardenier explique :

«En partenariat avec la Métropole et  la Direction de la Cohésion Sociale de la Ville de Montpellier,  nous avons créé un groupe de Recherche-Action  et pour ce groupe j’ai effectué plusieurs études sur le territoire de la Ville de Montpellier  :  un spectre large des  discriminations à Montpellier , un travail  sur la discrimination due à la dématérialisation pour accéder aux services publics ,   des études sur les familles monoparentales et leurs difficultés, la discrimination dans les quartiers …

 L’idée c’est, non pas de faire de la sociologie pure comme dans mes travaux de recherches sur le vigilantisme, mais de comprendre les politiques sociales et publiques, d’échanger avec les acteurs, les associations, les institutions de droit commun, les usagers et d’arriver à élaborer des préconisations en collaboration avec les services qui mettent en place les politiques sociales à Montpellier. Tout cela afin d’améliorer la situation des personnes au quotidien. »  

Des étudiants en Master Observation des Processus Sociaux de la Faculté des Sciences du Sujet et de la Société sont associés à ce groupe de Recherche-Action, ils peuvent ainsi, en stage de Master 2, faire de la sociologie appliquée dans le cadre du LERSEM.

Matthijs Gardenier assure également des activités d’enseignement à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3 où il a dispensé des cours magistraux et travaux dirigés en Sociologie. Il a enseigné aussi au sein du Département de Cinéma, à l’Université de Nîmes, ainsi qu’à l’Université de Brasilia au cours d’un séjour de recherche.

Il décrit l’enseignement de la Sociologie à la Faculté des Sciences du Sujet et de la Société de l’Université Paul-Valéry :

« Ce qui est intéressant en Sociologie à l’Université Paul Valéry, par rapport à l’Institut d’Etudes Politiques (IEP) où j’ai étudié pendant 4 ans, c’est que l’on est plus centré sur la Recherche, sur les Intérêts intellectuels ; il a y une très  grande  liberté,  pas d’exigence de rentabilité immédiate du savoir, une emphase sur tout ce qui est symbolique. On s’intéresse ainsi à  pourquoi les personnes vont agir, pas nécessairement de façon rationnelle,  ce qui permet un regard différent. »

Pour Matthijs Gardenier la Sociologie c’est « avant tout une somme de savoirs, c’est aussi une méthodologie, une manière de voir le monde, c’est-à-dire de savoir se documenter, se distancier et déconstruire ce qui est présenté comme étant la réalité sociale, c’est avoir un regard critique et une méthode de travail. Faire de la sociologie c’est non seulement avoir des connaissances mais c’est aussi produire des connaissances. »

 

 

 

Dernière mise à jour : 07/02/2024