Madame Conchita LALLEVÉ épse GLORIEUX
Soutiendra vendredi 10 décembre 2021 à 14 h
Salle du Conseil n°127 à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, Site Saint-Charles 1
une thèse de DOCTORAT
Discipline : Psychologie spécialité Psychologie cognitive
Titre de la thèse : L’intégration des informations de nature sensorielle chez des individus à haut potentiel intellectuel
Composition du jury :
- Mme Béatrice BOURDIN, Professeure, Université de Picardie Jules Verne
- M. Denis BROUILLET, Professeur émérite, Université Paul-Valéry Montpellier 3, directeur de thèse
- M. Todd LUBART, Professeur, Université de Paris
- Mme Jeanne SIAUD-FACCHIN, Psychologue, experte
- Mme Sylvie TORDJMAN, Professeure, Université de Rennes 1
Résumé de la thèse
Les psychologues cliniciens français décrivent une sensibilité à la sensorialité manifeste chez les individus à haut potentiel intellectuel. L’objectif de cette thèse était de mettre à l’épreuve cette qualité sous une approche incarnée et située de la cognition. Trois études ont permis de comparer les données recueillies auprès d’un groupe de participants à haut potentiel intellectuel (i.e., HPI) et d’un groupe de participants typiques (i.e., n-HPI), avec un échantillon différent pour les deux premières études. Ces dernières sont basées sur le paradigme de la tâche de décision lexicale (Meyer & Schvaneveldt, 1971). Nous avons montré que les participants à HPI sont plus sensibles à la sensorialité, d’autant quand elle était faible, indépendamment de la vitesse de traitement (Étude 1). Nous avons manipulé la sensorialité selon des modalités spécifiques (i.e., gustative, auditive, tactile, olfactive, visuelle, motrice) et observer que les deux groupes de participants sont aussi sensibles l’un que l’autre aux modalités sensorielles. Cela nous a permis de majorer la sensorialité pour le groupe des n-HPI grâce à l’association d’un mot concept avec un mot propriété (e.g., citron-acide), ce qui a généré un effet de facilitation pour les n-HPI (Étude 2). Notre troisième étude a exploité un paradigme d’amorçage au travers d’une tâche de catégorisation de son (Brunel et al., 2009). Un changement apporté au dispositif de réponses a modifié le pattern de réponses attendu. Cependant, il apparaît un pattern de réponses inverse entre les deux groupes indiquant que les participants à HPI perçoivent davantage de caractéristiques sensorielles des stimuli présentés, comparativement aux participants n-HPI. Une quatrième étude, à l’échantillon trop faible et uniquement réalisée avec des participants n-HPI, reprend le dispositif utilisé dans la troisième étude et le modifie encore. Les premiers résultats de cette étude vont dans le même sens que le pattern de réponses observé avec les participants n-HPI de l’étude 3. L’ensemble de nos résultats confirme l’intérêt de l’étude du haut potentiel intellectuel sous l’angle de la sensorimotricité et plus largement dans le cadre de la cognition incarnée et située