Une rencontre doctorale européenne pour éclairer la question migratoire

Dans le cadre du programme de doctorat conjoint européen MOVES, dont notre Université est un des cinq partenaires, 14 doctorants se sont retrouvés pour la première fois, du 18 au 20 novembre, à Saint-Charles pour questionner le sujet avec le regard pluridisciplinaire des sciences humaines et sociales.

Nathalie Vienne-Guerrin, coordinatrice du doctorat conjoint européen (EJD) MOVES à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, répond à nos questions.


Quelques mots d'abord pour présenter le projet MOVES ?

Depuis mars 2019, l'Institut de Recherche sur la Renaissance, l'âge Classique et les Lumières (IRCL / UMR 5186 du CNRS) est porteur, pour l’UPVM3, du projet H2020 de doctorat conjoint européen MOVES, « Migration and Modernity : Historical and Cultural Challenges » (Migration et modernité: défis historiques et culturels). Ce projet européen représente environ 820 000 euros pour notre établissement, destinés au financement des jeunes chercheurs recrutés dans le cadre de ce programme. MOVES implique quatre autres partenaires européens : les universités de Porto, de Kent (et sa branche d’étude en sciences sociales à Bruxelles), de Berlin et de Prague.

Quels en sont les principaux objectifs de recherche ?

Univerzita Karlova (Prague) coordonne l’ensemble de ce projet, dont l’objectif est d’éclairer les phénomènes de migration passés et actuels à la lumière de regards et recherches croisés entre les sciences humaines et les sciences sociales. Cette approche diachronique et interdisciplinaire constitue le principal défi de ce projet. C’est pourquoi le doctorat est rattaché à l’École doctorale 58, mais mène à des collaborations étroites avec les collègues de l’ED 60. Quinze « early stage researchers (ESR) » ont été recrutés pour mener à bien ce projet de recherche.

Des événements internationaux et 14 doctorants pour repenser les “études sur la mobilité” et les débats sur la “crise migratoire” ?

Oui tel est l’objet de ce projet. La crise sanitaire liée au Covid a énormément impacté les déplacements au cours des deux dernières années – un paradoxe pour un programme qui porte sur les migrations – et l’équipe MOVES va se retrouver pour la première fois en présentiel depuis très longtemps à Paul-Valéry pour participer à un double atelier qui permettra d’aborder la diversité des carrières de l’enseignement supérieur et la recherche à l’échelle des cinq pays impliqués, mais qui sera aussi l’occasion de partager les expériences non-universitaires qui ont été celles de nos ESRs au cours des derniers mois, dans des institutions de la société civile.

Comment fonctionne ce programme européen de doctorat conjoint ?

Les ESRs passent 18 mois dans une université puis 18 mois dans une autre. Ils sont encadrés par un directeur ou une directrice de thèse des deux universités concernées. Ce programme doit aboutir à la délivrance d’un diplôme conjoint de doctorat MOVES, dont la mise en place réclame une grande coordination entre les cinq universités partenaires.

 

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Dernière mise à jour : 25/11/2021